mercredi 15 avril 2015

SCC5/1 - Fin des fins !

Mopoie et Bangazegino sont libres.
Tadam tadaaam ! Batterie, tambours, trompettes et saxophones ! Guitares solos, guitares rythmiques et guitares basses ! Verckys vole comme un papillon et pique comme une abeille ! Franco attaaaque ! Bassines et casseroles, gongs et maracas, bouteilles de Mongonzo, klaxons, sifflets et sonnettes de vélo! Simaro Massiya Lutumba perpétue ! Zaïko Langa Langa, Papa Wemba, Evoloko Joker, Pépé Kallé, King Kester Emeneya, Werrason, JB Mpiana, Ferré Gola, Fally Ipupa et de nouveau Zaïko Langa Langa assurent ou disparaissent ! Cris des atalakus !  Ah tala ku, tala ku mama, zekete zekete ! Course au pouvoir, Kwiti-Kwiti, Nzinzi et Diarrhée verbale ! Vimba Vimba ! Mama Siska ye wana ! Ya Mado ! Djuna Djanana a pris du champ mais Sexion d'Assaut et Maître Gims (alias Gandhi Djuna) sont désormais
- Des fois j'fais des choses que j'contrôle pas ! 
passés à l'offensive ! 
Bousculades à l'entrée et bagarres à la sortie du stade ! Explosion de pralines fourrées à la boule puante et lancer de cacas Molotov ! On va RIIR ?

On peut RIIIR ! Enfin !
Sorcier, « services » et crapuleux est un roman.
Et Vié ba Diamba, en tant que romancier décrète
-  En vertu des pouvoirs que me confère mon statut d’homme libre, égal et solidaire, de juriste indépendant et d’écrivain sans maître ni cachet, je refuse de laisser des « services » et des crapuleux continuer de pourrir la vie de deux de mes amis, Mopoie et Bangazegino, de leurs familles, de leurs proches, de leurs collègues et de leurs voisins, tout comme ils avaient dans le temps, sous le régime de Mobutu, pourri la vie de mes amis André N’Kanza Dolumingu, Matala Mukadi Tshiakatumba et Muepu Muamba … Ce sont les mêmes « services » et les mêmes crapuleries, quelle que soit la configuration sorcière du pouvoir en place ! En matière d’irrespect des droits de l’homme et de violation de l’Etat de droit, les systèmes sorciers se ressemblent tous !
que « ça ne peut pas continuer indéfiniment comme ça »  et qu'on ne peut pas laisser des sorciers prébendiers menteurs et corrompus et des « services » (dont de nombreux agents sont des petites frappes et des voyous, des psychopathes pervers et,plus généralement, ce qu’on appelle des « crapuleux ») diriger la vie des gens. Et Vié ba Diamba décide que Mopoie et Bangazegino, sont libres... A l'instant ! comme il n'ont jamais cessé de l'être dans leur tête et dans leurs gestes, pendant toute la durée de leur emprisonnement à l'Université Libre de Makala !
- C'est moi l'écrivain, c'est moi qui commande aux mots, au temps et aux lieux, aux circonstances, non ? On ne peut rien attendre d'un système sorcier complètement pourri ! On ne peut qu'espérer en vain, espérer, attendre, attendre et espérer indéfiniment, se morfondre, régresser, retrécir, décrépir, dépérir, décliner et désespérer ! Esili, ko ! Il faut se battre ! Je décide de reprendre les rennes ! Je décide d’exfiltrer mes personnages de l’Université de Makala et de leur aménager une sortie honorable !

Mopoie et Bangazegino sont libres, comme ils n'ont jamais cessé de l'être, comme ils l'ont toujours été.

Libres ! Libres ! Libres !
Mopoie et Bangazegino, à bout de nerfs, à bout de forces, épuisés mentalement et physiquement, auront à ce jour (2016) passé plus de six ans de leur vie à l'Université Libre de Makala.
Ils y auront beaucoup appris sans doute. A combattre, à se défendre, à ne jamais se laisser abattre, à ne jamais se laisser humilier, à ne jamais demander pardon ou pitié à leurs bourreaux, à ne jamais « collaborer », se taire ou s'écraser, à ne jamais abandonner la lutte et, avec l'aide de quelques proches et de plusieurs avocats courageux, à toujours, toujours, toujours contre-attaquer, par toutes les voies de droit possibles, intenter de nouvelles actions, reprendre l'initiative. Mais ils n'auront pas été épargnés. Peut-être, comme tant d'autres prisonniers politiques, libérables ou « laissés en rade » pour d'obscures raisons crapuleuses ! n'en sortiront-ils pas « intacts » parce que la prison est assassine, parce qu'elle use, mine, ruine, rouille, corrode, détruit tout à petit feu : la santé, les rêves, les ambitions et quelquefois « les nerfs » ! Et que l'enfermement peut créer des rapports tendus entre compagnons de mélasse. Et qu'elle peut briser la bonne intelligence entre amis de toujours. Et qu'elle peut même
- Ce que je ne souhaite évidemment pas aux deux champions de mon buku !
rendre amer et désabusé.

Tellement de jours, de semaines, de mois, d'années… Toute une vie ! passés à l'Université Libre de Makala du fait des agissements en marge de la loi 

- Nini eza réellement sima ya makambo oyo?
d'un prélat inquisiteur et persécuteur du Saint-Office, le général*** (alias OSS 156) (et dont toutes les victimes connaissent le numéro de téléphone : 83 22 064 68) et des sorciers et sorcières qui l'ont commandité... Ou, à tout le moins, qui se sont tus ! et qui, partant, l'ont couvert et lui ont permis de continuer à exercer impunément son pouvoir de nuisance dans des domaines de prédation relevant pourtant de leur expertise et de leur compétence.
Tellement d'années perdues ?
Tellement d'années passées à l'Université Libre de Makala pour acquérir des expertises très pointues en procédure pénale, en sociologie, en psychologie, en politicologie, en criminologie, en techniques de défense des droits de l'homme, en techniques de résistance à la torture et à l'arbitraire, en techniques de l’humour et de survie en milieu carcéral ? Tellement d'années passées à l'Université Libre de Makala pour des clous, peau de balle, tripette ? Pas si sûr que ça !
Ata ndele ! comme chantait Adu Elenga.
En ce qui concerne Mopoie et Bangazegino, leur engagement exemplaire contre la crapulerie et leur indestructible esprit de résistance à l'oppression et à l'arbitraire rassurent sur l'état de la société et la capacité d'une population captive, prise en otage par des sorciers, terrorisée par des crapuleux, de refuser l'inadmissible, de s'opposer à l'injustice. La longue lutte de Mopoie et de Bangazegino permet d'avoir confiance en l'avenir du pays : le système sorcier ne pourra plus, indéfiniment, gouverner contre le peuple, rester sourd aux aspirations profondes de la population, éviter de répondre à ses attentes légitimes en jetant aux oubliettes ceux qui s'en font les porte-parole.
Ata ndele, ata ndele, ata ndele...

La résistance opiniâtre de Mopoie, alias le Recteur, l'intellectuel tourmenté et de Bangazegino, alias Cimendef, l'incorrigible battant et l'optimiste obstiné, serviront de modèle et d'encouragement à ceux... Ils sont nombreux !, dont le mécontentement s'exprime chaque jour, de plus en plus fort : ceux qui, dans toutes les couches de la société, dans les campagnes et dans les quartiers, dans les mines et les carrières, dans les champs et dans les plantations, dans les usines et dans les ateliers, dans les écoles et dans les universités, font valoir leurs exigences de liberté, d'égalité et de fraternité et qui sont décidés à se faire entendre.
Ata ndele mokili ekobaluka.
Ici se termine ma diarrhée verbale, mon buku onirique, farceur, burlesque et extravagant. J'espère ne pas devoir en commencer un autre, dès demain.
Mopoie et Bangazegino sont libres !
Et ma chronique d'événements familiaux et fanfare de rêves abscons et d'élucubrations personnelles, cette sauce gluante, liante, nuançante et adoucissante (mais légèrement pimentée), à base de dongo-dongo et d'adémé, que dans laquelle baignent toutes les séquences de mon roman, se termine aussi.
Mopoie et Bangazegino sont libres !
Et mes pralines offensives n'y sont pour rien et n'auront servi à rien
.
Et mon roman 
bourré de poil à gratter, de fluide glacial ou de bile de crocodile, de tangawisi, de pili-pili, de bave de crapaud ou de jus de limace, de peinture hydrophobe, de sulfure d'ammonium ou de gélignite, non plus.
Et le retour de Vié ba Diamba, venu dans le ville-duché d'Expo (alias Mboki, lokola "Mboka ya ba ndoki") pour se jeter dans le marigot et y taquiner le crocodile, non plus


Une inquiétude me ronge encore : que la compagnie aérienne Air Tango (alias Air Matraques, dont certaines hôtesses ressemblaient à des concierges acariâtres de l'Ancien régime... qui, après la Révolution française, détestaient les nouveaux propriétaires de leur immeuble et éprouvaient bien de la peine à le cacher), cherche à se venger des jetons que je lui ai balancés et porte plainte contre moi devant un tribunal du Tout-Puissant Marché et refuse de me
- Un sans-culotte ! Un Mbrekete, un lumumbiste ou un rebelle ! Un terroriste, un djihadiste, un éboliste, un décembriste ! 
transporter et intente une action visant à m'obliger à rembourser la remise en état d'un siège 43F que j'aurais endommagé lors de mon dernier voyage ? Il faudrait peut-être que je rencontre Yoris... Je l'avais complètement oublié, cet homme-là ! Ce personnage d'appoint ! Ce personnage amuse-gueule ! Ce pilote dans l'avion ! Ce Popeye moins la pipe ! pour que nous adoptions une ligne de défense commune ? Et si Air Tango (alias Air Coup de Poing dans ta sale Gueule de « Macaque » ! ) cherche à me faire des emmerdes à l'aéroport de N’djili ou à l’aéroport Gnassingbe Eyadema et demande aux agents de sécurité de confisquer ma petite paire de ciseaux pliables (celle que Gougoui m’a achetée pour que je puisse me couper les poils du nez et faire plaisir à ma femme mariée), je fais quoi ? Naboyi na nga ! Je résiste et je mords ! Je refuse de perdre mes ciseaux, j'annule mon voyage de retour au Royaume de Jupiler, je referme le sac de mon kimbalangbalang, je repasse à l'envers la machine à scruter les affaires intérieures et les projets pervers de ma valisette remplie...
- Vous avez les ordonnances ? Vous avez une autorisation de sortie de produits pharmaceutiques délivrée par les « services » ? 
de médicaments suspects, je repasse à l'envers le service de l'immigration, je repasse à l'envers l'enregistrement des bagages, je fais rappeler mes deux valises bourrées de mangues, d'ananas, d'avocats, de matembele, de bulukutu, 
de C4 ou de durabolin (pour donner de l’ampleur au pays-bas de ma femme mariée), d'arachides et de colas du singe et je retourne à Djaba ou dans la châtellenie d’Awel ?
Naaan ! Je me sers de mes bagages comme de masses ou de gourdins, je bouscule les flics de l'immigration et les agents de la compagnie, je fonce sur le tarmac, je grimpe à bord de l’appareil
- C'est moi le patron, maintenant ! Je ne me laisse plus guider par mon cheval ! Je prends les commandes !
et je m'envole gaillardement à destination de Mbansa-Mboma ou de Yolo-Nord ! Tokomona !

Ce n'est plus le moment de se perdre dans les rayonnages ! C'est l'heure de fermer... Klonk ! et la SOJ et la direction du magasin me demandent de bien vouloir me rapprocher des caisses.






Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/








SCC5/2 - Une loi d'amnistie innocente-t-elle les crapuleux d'avoir fait procéder à des arrestations arbitraires, ordonner des tortures, jeter dans des oubliettes ? Le général*** va-t-il s’en sortir indemne ? Et ceux qui le couvrent et (nini eza réellement sima ya makambo oyo ?) ses commanditaires aussi ? Et le système sorcier mobimba aussi ?

Maintenant que Mopoie et Bangazegino sont libres, j'en fais quoi de mon roman-feuilleton que, jusqu'à présent…
- Mais ça finira par se voir ou se savoir : sept bataillons de séquences et plus de cent cinquante compagnies massées aux frontières et prêtes à déferler sur le Net, ça ne passe pas inaperçu !
je n'avais pas encore pris le risque de diffuser tous azimuts ? J 'en fais quoi de mon roman qui, au départ, avait été conçu comme une « arme de réserve » contre la crapulerie, le mensonge et la manipulation, l'arbitraire et la barbarie. Une arme de réserve pour le cas, nullement improbable, où, malgré la loi d'amnistie, la libération de Mopoie et Bangazegino se trouverait à nouveau bloquée à la suite d'agissements en marge de la loi d'un crapuleux haineux, morbide et rancunier, le général*** (alias OSS 156 ) dont je continue… Pour l'instant ! de taire le nom mais dont je ne me lasserai jamais de célébrer la sournoiserie.

J'en fais quoi alors de mon roman-là, dans ces circonstances-là, maintenant que
- Le sont-ils seulement ? Le sont-ils vraiment ? Le seront-ils jamais ?
Mopoie et Bangaezgino sont libres ?

JE LE DIFFUSE !

Quoi qu'il arrive, à tout le monde et dans son intégralité !
Je le diffuuuuuuuuuse ! Pour hier et pour demain ! Pour que les crimes d'hier ne restent pas impunis ! Pour que des histoires de ce genre ne se reproduisent plus demain !
JE LE DIFFUSE ! ATA AVEC UN AN OU DEUX ANS DE RETARD ! C’EST MA RESPONSABILITE VIS-A-VIS DE TOUS CEUX A QUI JE DOIS D’AVOIR ECRIT CE LIVRE, A TOUS CEUX QUI ME L’ONT « INSPIRE » OU QUI M’EN ONT SOUFFLE LES SEQUENCES A L’OREILLE ET DONT JE SUIS LE PORTE-VOIX OU LE HAUT-PARLEUR !
- Ohooh ? Ils sont vraiment trop nombreux, Chef ?
- Affirmatif !
- Et puis, ils ne pensent pas tous pareil et il y a même des sorciers parmi eux ! Comment savoir ? Et on ne peut pas les immobiliser tous, ni les mettre tous dans le même sac, Chef ! L’opération de nettoyage et de tri risque d’être longue et difficile, Chef !
- Affirmatif ! Mais que suggèrent les « services » et les crapuleux ?
- Les « services » préconisent d’ouvrir de nouveaux camps d’internement à l'intérieur du pays, loin des grandes villes, Chef !
- Et les crapuleux ?
- Les crapuleux suggèrent de rajouter une bonne couche de morts aux cimetières existants, Chef !
- Ouais… Ça ferait plutôt mauvais genre et, dans le contexte actuel, on ne peut pas se le permettre ! Mais que disent les philosophes-conseils ?
- Ils proposent une solution plus light, Chef : envoyer les hordes d’insatisfaits, toujours au bord du pillage et du soulèvement au centre de cantonnement de Kotakoli ! Pour reformatage et réinsertion ! Et s’y faire oublier et y mourir de faim, tranquillement !
A TOUS CEUX QUI FIGURENT DANS MES MABANGA, A DESTINATION DE QUI, EN L’HONNEUR DE QUI OU EN MÉMOIRE J’AI ECRIT CE LIVRE!
Même si, à présent et pour certains, ma praline explosive apparaîtra sans doute comme à un pétard mouillé, une boule puante ne dégageant plus d'odeurs mortelles : infâmantes, déshonorantes, stigmatisantes et ridiculisantes.
Je le diffuse quand même, ce roman-là ! D'une manière ou d'une autre, dans l'état où il se trouve et sans rien chambarder d'essentiel. Je le diffuuuuse donc, ce roman-là ! Na nko ! Et personne ne pourra plus jamais m'en empêcher !

Je le diffuse pour que les crapuleux ne « s'en sortent pas comme ça » ! indemnes, tirés d'affaire, auto-blanchis, auto-absous, auto-pardonnés, sardoniques et persifleurs.
Je le diffuse en veillant néanmoins à gommer certains contours, à flouter certains visages, à effacer même certains noms.
Mais en rappelant que LES RESSORTISSANTS DE LA REPUBLIQUE AUTOCRATIQUE DU LUABANGO, DE LA REPUBLIQUE D'AWOYO ET DU ROYAUME DE JUPILER QUE JE CITE NOMMEMENT DANS MON ROMAN SONT TOUS DES PERSONNES DIGNES D'INTERET ET QUE JE RESPECTE...Mais en faisant savoir aussi, haut et fort, que JE GARDE EN MEMOIRE LES NOMS DES CRAPULEUX ET DE LEURS COMMANDITAIRES ET QUE JE SUIS PRÊT A LES REACTIVER IMMEDIATEMENT. Et à les tambouriner urbi et orbi, en ville et à la campagne et devant toutes les instances, nationales ou internationales, appelées à connaître des violations des droits de l’homme et de l’Etat de droit au cas où la « bête infâme » viendrait à resurgiret à se manifester à nouveau. Au cas, particulièrement, où le général***, le principal crapuleux responsable des malheurs de Mopoie et de Bangazegino, plus inquisiteur et persécuteur que jamais, survivrait au ridicule et à l'opprobre et chercherait à exercer de nouveau son pouvoir de nuisance.

Je diffuse, l'une après l'autre, les différentes séquences de mon bouquin, dans lesquelles je m'attache à décrire le système sorcier. Partout dans le monde. En ce compris au Royaume de Jupiler, en République Awoyolaise et en République autocratique du Luabongo. Par tous les temps et à toutes les époques. En ce compris au début du XXIe siècle.
Je diffuse aussi les différentes séquences de la série 3 "On se demande quand..." dans lesquelles je n'invente (presque) rien et n'imagine (presque) rien et ne rédige (presque) aucune scène :
Qu'il s'agisse de transgressions de la loi dont se rendent coupables les corps habillés en bleu ou en kaki, de violation flagrantes des règles et des principes de l'Etat de droit, de « sting operations » et notamment d' opérations de « targeted killing » et autres abus de pouvoir et agissements en marge de la loi des « services » et des crapuleux de tous bords
Qu'il s'agisse des manifestations de colère d'une population qui affronte les pires difficultés et fait l'objet de tracasseries incessantes
Qu'il s'agisse aussi des initiatives que prend cette population, des solutions qu'elle imagine, des RIIIR qui la secouent, des luttes qu'elle mène...
- Qui ça donc, Douchka ? La multitude ? Cette « masse » que dédaignaient déjà Luther, Voltaire et Diderot ?
- Hola caracola ! Hola guapa ! Hola querida ! Ceux-là même, évidemment ! La « masse » elle-même: les « paysans soûlards, ignares et abrutis, taillables et corvéables à merci mais de plus en plus résistants et rebelles des campagnes, toujours suspectés de voler des régimes de noix de palme dans les plantations ou accusés de pratiquer l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette et de fabriquer du lotoko et du charbon de bois sur les terres et dans les forêts seigneuriales », les « forçats-creuseurs, endurants et pugnaces, maigres mais baraqués, souvent chanvrés, quelquefois paillards et bagarreurs » des carrières et des mines et la « populace de sans emploi, d’élèves et d’étudiants, de combinards et de commissionnaires, d’ouvriers et de petits employés, frondeuse mais ambianceuse, imprévisible et bientôt menaçante» des villes et des cités, ces « hordes d'insatisfaits », toujours au bord du pillage ou du soulèvement...
Ou qu'il s'agisse encore du courage des « libérables » et de leur détermination à résister et à se battre.
Dans les séquences de la série 3, en effet, je me suis éloigné de plus en plus de la Lit-té-ra-tu-re, des maquis de l’Awoyo et de la Châtellenie d'Awel. Je n'ai rien inventé, imaginé ou « rédigé ». Je me suis contenté de copier-coller et je le revendique !

Ceci dit, je considère qu'une « amnistie » qui libérerait les victimes d'un système sorcier ne devrait d'aucune manière avoir pour effet d'innocenter les tortionnaires et les inquisiteurs.
Une loi d'amnistie ne peut pas rendre pas… Ce serait un comble ! les crapuleux innocents des crimes perpétrés contre leurs victimes .
Elle ne peut avoir pour effet d'innocenter un prélat inquisiteur et persécuteur du Saint-Office, le général*** (alias OSS 156) qui s'est prévalu de sa formation juridique et de ses hautes fonctions judiciaires pour commettre de graves infractions et donner un semblant de formes légales à des violations flagrantes des droits de l'homme et de la constitution.
Ni lui, ni ses complices : les magistrats félons, les officiers comploteurs et les fonctionnaires publics corrompus qui se sont tous rendus coupables de forfaiture, ayant détourné le droit et la justice de leur finalité, souillé les fonctions qui leur avaient été confiées au nom du peuple Luabongais et violé la constitution et les lois de la République autocratique du Luabongo.
Ni même une Malibran...
- Hola caracola ! Je me pose cette question à son propos  : La Malibran aurait-elle, dans cette affaire, manqué de courage... ou aurait-elle  été instruite directement par la Haute Hiérarchie ? Et pour quelles raisons précises a-t-elle finalement été virée ?
- Pour son manque d’éthique, Douchka ? Pour sa partialité, ses « arbitrages » tendancieux, ses propos insultants, ses décisions scandaleuses, ses connivences secrètes avec le général*** ?
- Pour rien de tout ça évidemment  ! Pour rien d’autre, sans doute, que des performances sorcières laissant à désirer : la médiocrité de ses résultats en matière de répression de la contestation, son incapacité à faire taire les chahuts, à maintenir le calme  et à maîtriser la contestation dans les bagnes et les prisons de la sorcellerie !
qui a donné des ordres à des crapuleux, a couvert leurs agissements en marge de la loi ou les a laissés opérer en toute impunité. 
Ni celui qui lui a succédé, M'Bweta, alias Corbillard, dès lors qu'il chante aussi faux que son prédécesseur.
Tous devront tôt ou tard rendre compte des torts qu’ils ont causés au pays dans son ensemble et des infractions qu'ils ont commises à l'endroit de chacune de leurs victimes. Une loi d'amnistie peut-elle avoir pour effet d'innocenter des coupables ? Et d'interdire aux victimes de demander et d’obtenir une juste réparation ?

Tadam tadaaam ! Batterie, tambours, trompettes et saxophones ! Guitares solos, guitares rythmiques et guitares basses ! Verckys vole comme un papillon et pique comme une abeille ! Franco attaaaque ! Bassines et casseroles, gongs et maracas, bouteilles de Mongonzo, klaxons, sifflets et sonnettes de vélo! Simaro Massiya Lutumba perpétue ! Zaïko Langa Langa, Papa Wemba, Evoloko Joker, Pépé Kallé, King Kester Emeneya, Werrason, JB Mpiana, Ferré Gola, Fally Ipupa et de nouveau Zaïko Langa Langa assurent ou disparaissent ! Cris des atalakus !  Ah tala ku, tala ku mama, zekete zekete ! Course au pouvoir, Kwiti-Kwiti, Nzinzi et Diarrhée verbale ! Vimba Vimba ! Mama Siska ye wana ! Ya Mado ! Djuna Djanana a pris du champ mais Sexion d'Assaut et Maître Gims (alias Gandhi Djuna) sont désormais
- Des fois j'fais des choses que j'contrôle pas ! 
passés à l'offensive ! 
Bousculades à l'entrée et bagarres à la sortie du stade ! Explosion de pralines fourrées à la boule puante et lancer de cacas Molotov !
On va RIIIR !

J’ai donc décidé... Tadam tadaaam ! non seulement de libérer unilatéralement et inconditionnellement Mopoie et Bangazegino mais aussi de diffuser intégralement... Ata lelo, ata lobi !, tous azimuts, par d’incessants coups d’épingle ou en rafales pétaradantes, le roman-feuilleton qu’il rédige au jour le jour, impatiemment, depuis le 15 décembre 2013, sur le fonctionnement du système sorcier en République autocratique du Luabongo et sur les tribulations de Mopoie et Bangazegino et les persécutions dont ces deux irréductibles résistants à l’arbitraire font l'objet

Pour rétablir la vérité des faits et à restituer leur honneur à deux victimes de la crapulerie. Et pour couvrir d'opprobre et de ridicule les crapuleux qui les ont persécutés.
Il ne suffit pas, en effet, de rendre aux gens la liberté volée. Il faut leur restituer leur dignité !
Je décide… Et c’est MA responsabilité ! de diffuser le roman-feuilleton « Sorciers, services et crapuleux » !
Et tout le monde saura très rapidement qui sont Mopoie et Bangazegino et quels sont leurs tortionnaires en chef (avant même les instrumentistes, dénonçons prioritairement ceux qui les commandent, les « auteurs spirituels »)






Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/









SCC5/3 - Bakolela na munoko ya mboka ! Bango nionso !

Nzombo le soir ? ...
On ramasse ses cartes, on les range dans leur boîte (mais on les garde sous la main) ?
Le cul de ma femme mariée, le retour ?
Quel retour après plus de quinze ans d'absence ? La sortie de piste ? La déconnexion ? Le bus 71 a perdu son numéro et erre sur la route de Kpalimé à la recherche de la châtellenie d’Awel et se retrouve accidenté en République autocratique du Luabongo (RAL), dans le Bandundu, sur la route nationale n°1, au point kilométrique 588 ?

Et le retour où ça ? A la maison, epai mwasi na ngai na libala ? Ou le transfèrement dans un appartement suffisamment vaste pour qu'on puisse y jouer au bowling en chaise roulante ? Ou de déménagement chez les Van Oo, à l’Hôtel-Dieu de la châtellenie d’Awel, où je devrai m'efforcer de retrouver les bonnes grâces des caïds de l'établissement :
de Marie d’Aubray, devenue marquise de Brinvilliers, aide-soignante volontaire et adepte du devoir d’ingérence humanitaire…
de Léonard de Vinci, le peintre-armurier, responsable de la section « Q » et empoisonneur de génie…
de nombeux philosophes-conseils, juristes-prostitués, économistes margoulins, écrivains-mercenaires ou éditorialistes-cireurs de pompes, élevés au grain, bien en cour, bien en chair, qui ont jugé plus prudent de venir vieillir au chaud et à l’abri, chez les Van Oo, pour échapper à la justice populaire et à la guillotine…
de Diderot, particulièrement, à qui je m'étais longtemps plu (avec, me reproche Mwana Danzé, une certaine partialité
Nalobi na yo, you're messing the wrong bastard !), à sonner les cloches... Ding-Dong ! Nzing- Nzong ! Bokeba ! Bandoki basili te ! Ebola eye !, pour glacer d'effroi les habitants de la châtellenie d’Awel…
d’Isaac Newton, prophétiseur et alchimiste, cherchant à déterminer la position exacte de l’Enfer dans les comètes…
de Jipéji, le caqueteur et le râleur… Et alors ? Et après ?, mais aussi le donneur de leçons, bonnes ou mauvaises, et le bretteur de mots talentueux à qui je devrais de plates excuses pour irrévérence, goujaterie, soudardise et iconoclastie (me dit Monik Dierckx
, fabricante de pralines offensives, dame d'honneur et chargée de l'organisation des plaisirs de Jipéji)…
et de Rimbaud, le pote de Jipéji … Peut-être ? On peut rêver ? Avant qu'il ne retourne à Marseille pour une dernière traversée ? 


Cet autre Rimbaud qu’on connait moins, le charognard et le ventrier, le mercenaire de la Koninklijk Nederlands-Indisch Leger qui s’était engagé à servir fidèlement le gouvernement néerlandais, le fantassin à l’uniforme bleu couvert de poussières, la vareuse déboutonnée, portant un chapeau à larges bords relevés (mais qu’on pouvait rabattre), épongeant la sueur de son front, puant le sang, la peur, les odeurs de pétrole des « lampes de compagnie »... Et les odeurs des fleurs de tjempaka écrasées sous les lourdes bottes des soldats ? 
L’autre Rimbaud 
-  Un légionnaire "français" en Indochine ou "espagnol"  au Rio de Oro, Douchka ? Un Affreux des bandes armées de Schramme et de Denard au Congo?
- Pareil, petite chérie  !

le troupier d’une expédition punitive de la force publique coloniale hollandaise chargée d’écraser la résistance à l’occupation du royaume d’Aceh. L’autre Rimbaud, aux pieds enflés, aux lèvres boudeuses et déchirées par la malaria, souffrant de la chaleur et de piqûres de moustiques, pestant, râlant et désertant après avoir touché la seconde partie de sa prime. L’autre Rimbaud, le trafiquant d'armes « occasions d'Europe » en Abyssinie, le commerçant de traite et chicoteur de magasiniers à Harrar. L’autre Rimbaud, celui qui s’est tu, le « mundele madesu », le visionnaire rapace d’intérêts boutiquiers. L’autre Rimbaud, cette mayonnaise qui aurait mal tourné... Et c'est seulement la fin qui compte ? 
Une formidable averse s’est abattue sur le campement et a complètement éteint le feu ?

Et, enfin, d'Anne-Antoinette Champion et de toutes ses suivantes et membres de son cabinet :
Madeleine de Puisieux
Louise d'Epinay et sa copine Jeanne-Catherine Quinault
Sophie Volland
Mademoiselle Jodin
Madame Madin
Marguerite Delamarre et Suzanne Simonin
la Maréchale de Broglie dite *** (mais dont il faut néanmoins préciser qu'elle n'est pas apparentée, ni de près, ni de loin, au général***)
Madame de Pompadour et
- Basi ebele, Douchka !
- Flamingo moko ya bien, petite chérie !

Catherine Deux de Russie aux appétits sexuels strangulatoires, impériaux, encyclopédiques et bibliomaniaques

Et le retour de quoi ? Le retour d'un vieux chariot sans marchepieds et sans gardes-crottes pour protéger les passagers et les passants des éclaboussures de bouses de vache et des giclements de gadoue argileuse et parfois sanglante des routes agricoles, des pistes de brousse et des chemins forestiers ?
Serai-je interdit de circuler dans les rues boutiquières et sur les chaussées ré-asphaltées, aux trottoirs fraîchement repavés, de la Châtellenie d'Awel ? Serai-je interdit... Kiekiekiekie ! de RIIIR
 en public ? Qu'est-ce qu'on va faire de moi ? Va-t-on m'hameçonner, me passer à tabac, me mutakaliser, me lobotomiser ?
Serai-je rayé des registres officiels de la Châtellenie d'Awel pour outrage, atteinte à la sûreté de la sorcellerie et à l'honneur de ses dirigeants ? 
Ou pour... Yekyekyekyek ! ricanements obscènes ?
Ou pour incitation à la résistance, à l'irrévérence et à la non-violence active ? Ou pour exposition au ridicule et à l'opprobre des crapuleux et de leurs commanditaires, devenus objets de risée et de mépris ?
Des coups de bals vont-ils me heurter par tout le corps, Chef ?
Va-t-on m'engluer, me jeter un sort, me faire un mauvais parti ? Va-t-on me féticher, m'empicasser, me gbasser ? Va-t-on m’expédier aux urgences de l’hôpital du Cinquantenaire et m’y injecter… Par erreur !, du formol ou toute autre produit servant à l’embaumement des cadavres ?
Va-t-on me poursuivre pour imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits ? Ou pour offense à la  Haute Hiérarchie et à différents sorciers régaliens ? Ou pour apologie du terrorisme, détention d’armes et munitions de guerre (pralines fourrées à la boule puante et cacas Molotov) et tentative de meurtre ? Ou pour vandalisme intellectuel : prise illégale de parole sur le Net, utilisation abusive du micro et des hauts-parleurs d’un supermarché Peloustore appartenant à la famille Ndombasi et entrave au trafic des idées reçues ? Va-t-on m’obliger à m’agenouiller et à tendre la gorge ou à pencher la tête en avant, la nuque à découvert ? Va-t-on m'accuser de décrocher les boules pour mésanges qui pendent à la fenêtre ou aux branches des arbres du jardin ?
Ma femme mariée me rappelle à la réalité et me donne de bons conseils : « Naaaan, m'gamin, tala bien, arrête de bimbimer, ce ne sont pas des bonbons, ce sont des graiiiines et si tu les décroches, m'gamin, tu risques de te faire tirer dessus : attention aux flèches empoisonnées et… Smash ! Schlag ! Whang !, aux carreaux d'arbalète que pourrait t'envoyer la végétarienne fondamentaliste qui sévissait dans certaines séquences de la deuxième série de ton roman, tu l'avais déjà effacée ou oubliée, celle-là ? Et rappelle-toi d'Eulalie Echene. Tu sais bien qu'il n'y a pas d'âge pour mourir de mort violente !
- Hola caracola ! Qu'est-ce que tu facontes ? Tu sais bien que Mamie a été assassinée à 99 ans, non ? Il m'en reste donc encore quatorze à vivre !  Kamème ! Et d'ici là, mam'zelle, nos fieffés enfants (et même nos koko et peut-être aussi les lifanto de nos koko) se seront tous tirés d'affaire, j'imagine ! Et si quoi que ce soit devait m'arriver, tout le monde saura bien qui est le responsable ! Et que ce responsable ne pourra être que le général*** (alias OSS 156)  (et dont le numéro de téléphone, connu de toutes ses victimes, serait le 83 22 064  68) dont je crois utile de rappeler brièvement le signalement : officier général du Saint-Office, de grande taille (1m 85), d'environ 60 ans, de formation juridique, chauve et imberbe, élégant et pas trop empâté (ou dissimulant habilement un début de bide sous un costume bien taillé), portant des lunettes à monture en or, très soigné, amateur de montres de luxe à 6.500 USD (Rolex, Omega ou Tag Heuer) ... 
- Il faut okeba quand même, mon vieux chariot... Oyebi bien qu'avec les prélats du Saint-Office on ne rigole jamais ! Et que les chacals et les hyènes n'aiment pas être observés quand ils mangent et supportent encore moins d'être identifiés (alors qu’ils se déguisaient en chiens du village), débusqués, dévoilés, épiés, écoutés, pris en photos, filmés par des caméras de surveillance, pris en filature sur internet, confondus, mis à nu, décrits dans tous leurs agissements et comportements crapuleux ! Et qu’ils craignent par-dessus tout d’être désignés par leur nom ! Et que plus tu prends de l'âge, plus facilement les bérets noirs, les PM et les instrumentistes du général*** du Saint-Office pourront te pousser dans l'escalier ou dans la cage d'ascenseur ! Ou te faire dégringoler, tête en avant et les mains liées derrière le dos, d'un des échafaudages rongés par la rouille qui étreignent et emprisonnent depuis toujours le Palais de Justice de la ville-région de Bruzout, au Royaume de Jupiler ! Et comme dans le cas d'Eulalie Echene, tout le monde saura que tu vivais encore en apprenant ta mort tout à la fin de ton roman : « Ye nde ! Ohooh ! Mawa vraiment ! Mawa trop ! Ce que c’est que de nous, quand même…» C'est bien ça, ce que tu cherches ? N'oublie pas que tu es toujours mon mari préféré et que ça te donne des obligations ! Je peux encore te dégrader...
- Hola querida ! Kobanga te, Momie na nga, ma douce furieuse ! Oyebi bien ke ndoki aliaka mutu ya liboma te !

Mais cessons d'abracadabrer ! Et nous voici donc arrivés à la fin de la toute dernière séquence de ma nouvelle série des histoires du cul de ma femme mariée...
Et maintenant que Kimya et Leto sont guéries
- Et Mboyo, Douchka ?
- Mboyo mpe!
- Et Lianja ?
- Jamais malade (sauf toujours sa vieille histoire de sinusite) !
 
maintenant que Kangni Alem m'a libéré pu délié de tous mes « engagements » ou « obligations », maintenant que Mopoie et Bangazegino ont enfin retrouvé une liberté qu'un prélat inquisiteur et persécuteur du Saint-Office, le général*** (alias OSS 156) (et dont toutes les victimes ont inscrit le numéro de téléphone sur l'élastique blanc de leurs boxers pour ne jamais l'oublier : 83 22 064  68) et ses complices, constitués en association de malfaiteurs, leur avaient volée depuis tellement longtemps... Tellement de jours, de semaines, de mois, d'années ! Toute une vie ! et maintenant que j'ai terminé d'écrire et que j'ai commencé de diffuser mon buku-praline de façon à rendre justice à deux champions… Parmi tant d'autres ! de l'Etat de droit (national et international), de la liberté d'opinion, de la liberté d'expression et de la lutte contre la torture, la corruption de la justice et toute forme d'arbitraire et à contribuer ainsi, na ndenge na nga, à restituer à des résistants courageux, farouches et déterminés leur dignité bafouée par des crapuleux. Je voudrais qu'on me lâche un peu les baskets, j'ai la tête qui tourne et…
- Fais pas chier, Douchka ! Cesse de brailler comme une dinde élevée, chez les bonne soeurs, dans la culture de la consécration ... mais qui s'indignerait d'être sacrifiée en l'honneur de la populace, un 1er mai ! Mords sur ta chique , quoi !
- Hola guapa, calme-toi ! N'oublie pas que je suis ton mari préféré !
- C'est ça ! Et, toi, n'oublie pas de prendre tes médicaments et de boire un litre d'eau par jour ! As-tu pensé à te laver le nez, à enlever tes points noirs et à couper les poils qui sortent de tes narines ?
- Ohooh ? Et qui donc me préviendra en cas d’invasion de mes voies respiratoires par des fourmis magnans, des chenilles processionnaires ou d’autres bandes armées d’insectes fouisseurs et ravageurs ?

J'ai la tête qui tourne et je me sens crevard, très fatigué. J’ai trop froid et je frissonne ! Et j’ai trop chaud aussi ! Je voudrais me passer un peu d'eau sur le visage, me rafraîchir le melon dans la Masblette, la Diglette ou la Wassoie, rester couché. Je voudrais ne pas devoir me produire, m'exhiber, m'expliquer. Je voudrais simplement qu'on se contente d'accorder à mes aventures de hibou à oreilles de chat l'attention bienveillante, distraite et agacée que les gens de bonne compagnie réservent aux vieux croûtons dont les mots parfois se détachent et s'échappent d'une bouche édentée, en désordre, sans avoir pu être triés aussi soigneusement qu'il l'aurait fallu. 
Mais si mes propos ont été mal interprétés, tant mieux ! C’était fait pour ! Je n'en suis pas confus et ne le regrette pas...

Me voici donc à la fin de mon roman et, dans toutes les langues du monde, ma femme mariée continue de m'emmerder, me traite de parano et devient de plus en plus « Brujana la criticona » ! Et je continue de la préférer
- C'est bien ça le problème, mon vieux chariot !
- Je t’aime, petite chérie !
- Tu as peut-être tort !
- Je t’aime, querida na ngai !
- Tu veux m’approprier ?
- Je t’aime, guapa na ngai !
- Tu veux coqueliquer ?
- Je t’aime, caracola na ngai !
- Tu veux baiser sans payer, c’est ça, vieux dégueulasse ?

Me voici donc à la fin de mon roman...

Le peuple du Luabongo s’est libéré et la fête bat son plein ! 
On rit ! On rit ! On rit !
Kiekiekiekie ! Tozoseka ! Tokufi na koseka ! Panzi ekangami biso !  On se marre et on s'esbaudit ! Kiekiekiekie ! On est pris d'un RIIIR extravagant, dévastateur, jubilatoire, inextinguible et contagieux ! Un RIIIR comme ceux de Kangni  Alem et de Sombo Dibele Awanan ! Kiekiekiekie ! Kiekiekiekiekie ! Kiekie ! Un RIIIR comme ceux de mes vieux amis Charlie Huey, Jamal Tahtah et Thérèse Mangot ! Kiekiekie ! Kiekiekiekiekie ! Un RIIIR impétueux et fracassant dont la force soulève les rivières Mokali, Nsanga, N’Djili, Matete, Kalamu, Funa, Basoko, Bitshaku-Tshaku, Ndolo, Makelele, Lukunga et même la Gombe ou la Nsele tandis que des volées de mangues trop mûres et des orages de cacas Molotov s’abattent ou s’écrasent sur les toits des camps soda, des camps police et des lieux de détention et de mise au secret où se pratique la torture et que les agents des « services », les « Bana Mura » et les corps habillés en bleu et en kaki s’égaillent et se mettent à courir dans tous les sens et changent rapidement de vêtements comme s’ils étaient assaillis par des abeilles ou des fourmis magnans et que les alarmes, les sirènes, les filimbi, les gongs, les cornes et les tambours, les guitares, les trompettes, les saxophones et les cloches des villages et des plantations, des magasins, des mines et des usines, des écoles et des universités retentissent de tous côtés ! Kiekiekiekie ! Un orage de liberté, d'égalité et de fraternité !

On s'offre une énorme rigolade ! Kiekiekiekie ! On se paie une terrible cuite de RIIIR sur fond de supu na tolo, de zododo ou d’alcools fruitiers, épicés ou capiteux, tourbi-tourbi-tourbillonnants, amers ou chaleureux, de toutes les couleurs et de tous les continents : colas du singe, paka-paka, jujubes et corossols, pili-pili et adjoema, goyaves et grenades, litchis et « poilus », kiwis et  mangoustans, maracujas et jalapenos, piments d’Espelette et tomates vertes de Valencia ! On se saoule, on se blinde, on se bourre, on se poivre, on se poile, on se gondole, on se boyaute, on se bidonne, on se dilate, on se fend, on s'étouffe, on s'ébouffe, on s'épouffe, on s'esclaffe, on s'époumone ! Kiekiekiekie ! Tosubi na bilamba na koseka ! On se tape le cul par terre de RIIIR! Comme Robert Muteba Kidiaba, le gardien de but de l’équipe des Léopards ! Comme Mopoie et Bangazegino ! Comme tous les anciens prisonniers politiques de l’Université de Makala aujourd’hui libérés ! On rit à en perdre la raison, à devenir chabraque ou à se réveiller bimbim ! On se pète la rate, la gueule ou la tronche d'un RIIIR triomphal, libératoire, magique et dévoreur ! On glousse, on pisse, on vesse, on pleure, on éjacule ! On tue ! On hurle et on explose ! On meurt ! Le peuple du Luabongo s’est libéré et la fête bat son plein ! Le peuple de Luabongo s’est tiré d’affaire ! Résolument ! Courageusement ! Avec détermination ! Tout le monde rit et danse avec nous ! Kiekiekiekiekie ! Tokufi na koseka !

Sauf le général*** qui, à présent… Comme tous les crapuleux lorsque le vent tourne en leur défaveur ! va se poser en victime et se plaindre partout d'avoir été incompris et traqué par un énergumène, un musengi, un sans-culotte qui ne respecte même pas les autorités instituées par Dieu
et qui l’a barbouillé de poto-poto et qui l’a couvert d'opprobre et de ridicule.

Le général*** ne s’en tirera pas indemne.
Et ceux qui le couvrent et 
- Nini eza réellement sima ya makambo oyo?
ses commanditaires non plus. Et le système sorcier mobimba non plus.
Trouveront-ils un Hôtel-Dieu ou une Résidence Van Oo qui voudra bien les accueillir pour les mettre à l’abri de la justice populaire et de la guillotine ? Une maison de repos et de soins où ils pourront s’allonger sur une chaise longue, regarder la télévision, lire les journaux, jouer aux dames ou aux échecs, se masturber, écrire leurs mémoires et même recevoir des visiteurs ? 

Sans danger ? Innocentés ?

Bakolela na munoko ya mboka ! Bango nionso !





Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/